Magazines 2024 Jan - Feb Que faudra-t-il faire pour que l'Église grandisse et devienne dynamique d'ici à 2033 ?

Que faudra-t-il faire pour que l'Église grandisse et devienne dynamique d'ici à 2033 ?

01 January 2024

Un anniversaire qui peut nous aider à planifier les années à venir

Traduit par François Godbout. Ce texte en anglais

Avez-vous déjà entendu parler d'un 2000e anniversaire?

Croyez-le ou non, nous sommes sur le point d'en fêter un dans un avenir pas si lointain.

Je parle bien sûr de l'anniversaire bimillénaire de l'épouse de Jésus-Christ en 2033. Ce sont de longues fiançailles!

Quel sera l'état de l'Église en 2033?

Si Jésus ne revient pas d'ici là, je pense que la plupart d'entre nous seront ravis de voir l'Évangile s'enraciner dans des endroits où il n'a jamais été présent auparavant. Il existe encore des milliers de groupes de personnes non atteints dans le monde. Nous espérons seulement qu'avec l'aide des progrès technologiques dans le domaine de l'intelligence artificielle, par exemple, la traduction de la Bible permettra de réduire le nombre de personnes privées de la Parole de Dieu.

À quoi ressemblera l'Église canadienne en 2033?

Le pessimisme est trop facile. Pratiquement tous les sondages nationaux font état d'une diminution du nombre de personnes s'identifiant au christianisme. Le dernier sondage de l'AEC indique que seulement 6 % des Canadiens s'identifient comme évangéliques, tandis que les parts de chrétiens protestants, catholiques et orthodoxes continuent de diminuer. La trajectoire n'est pas prometteuse.

Qu'est-ce qui permettra d'inverser la tendance? Que faut-il changer pour voir non seulement une Église croître en nombre et en proportion, mais aussi une Église vivant avec dynamisme son appel à être sel, lumière et espérance dans notre monde? Que faudra-t-il faire?

Que faut-il changer pour que l'Église vive pleinement son appel à être le sel, la lumière et l'espoir dans notre monde?

Alors que nous entamons la décennie qui précède le 2000e anniversaire de l'Église, permettez-moi de suggérer humblement quatre grandes choses.

Premièrement, nous devons nous rappeler que sans le Saint-Esprit, nous ne pouvons rien faire. Lorsque le premier groupe de croyants s'est réuni dans la chambre haute après l'ascension de Jésus, que faisaient-ils ? « Ils s'unissaient tous constamment en prière » (Actes 1:14). Pratiquement chaque fois que l'Esprit est déversé dans le renouveau et le réveil, il est universellement précédé par la prière. Prions-nous ensemble, comme le rapportent les Actes? Imaginez une Église visiblement unie dans la prière!

Deuxièmement, continuons à faire ce que les chrétiens ont toujours fait depuis la Pentecôte : « prêcher la Parole partout où ils allaient » (Actes 8:4).

Beaucoup pensent et agissent encore comme si prêcher la Parole était une tâche réservée aux ordonnés, aux prédicateurs et aux professionnels. Mais l'Église des Actes n'avait pas de bâtiments ni de professionnels. La proclamation de la Parole était l'affaire de chaque croyant, partout et toujours.

Il est intéressant de noter que nous avons peut-être un avantage sur l'Église primitive. Le monde de l'ère technologique est plus petit que jamais. Même dans les endroits où l'on empêche les chrétiens de prêcher en public, la Parole peut être prêchée, que ce soit par le biais des téléphones portables, d'Internet ou même de la présence de croyants nationaux dans les foyers et les groupes cellulaires où l'on pourrait penser qu'il n'y en a pas. Ici, au Canada, nous devons également commencer à imaginer comment nous pourrions former les croyants à prêcher « partout », et pas seulement dans les bâtiments d'église ou les petits groupes. Partout doit inclure, stratégiquement et avec sagesse, les écoles, les hôpitaux, les maisons de soins, le travail et les lieux où nous nous réunissons pour jouer.

Troisièmement, nous devons nous repentir et nous juger pour notre comportement moral défaillant bien avant d'être appelés sur le tapis proverbial. À la lumière des échecs moraux constants des dirigeants chrétiens - qu'il s'agisse de pasteurs, de professeurs et d'auteurs, de dirigeants d'organisations ou de parents et de grands-parents ordinaires - nous ne pouvons pas penser que l'Esprit agira si nous persistons à laisser nos propres maisons en désordre. Comme le dit si bien Pierre, « le jugement commence dans la maison de Dieu ». Si nous continuons à échouer dans ce domaine, nous continuerons à porter atteinte au Nom de Dieu et à son Évangile. Même si des structures de responsabilité sont nécessaires, nous continuerons à voir des dirigeants échouer jusqu'à ce que nous réalisions que la marche d'un dirigeant avec Jésus est infiniment plus importante que ses titres, ses diplômes, sa stratégie ou son expérience.

Enfin, nous devons nous pencher sur la beauté d'être le Corps souffrant de Christ. Même si beaucoup d'entre nous nieraient être des partisans de l'évangile de la prospérité, un examen attentif de nos modes de vie pourrait révéler le contraire. Nous avons si longtemps profité des bienfaits d'une société prospère que nous savons à peine quoi faire de la souffrance. Mais alors que les déchirures dans le filet de sécurité sociale s'élargissent, que les économies patinent, que les demandes de solutions rapides et définitives aux souffrances médicales et mentales augmentent et que les lieux où l'évangile de Christ n'est pas le bienvenu ne semblent pas avoir de fin, l'Église devra réapprendre la bénédiction de prendre ses croix et de souffrir pour l'amour de l'Évangile. Il ne suffit pas de connaître Christ et sa résurrection sans partager la communion de la souffrance (Philippiens 3:10). Dans les sociétés riches, les privilégiés sont encore novices en matière de souffrance, mais nous l'ignorons à nos risques et périls.

Les chrétiens ne sont appelés ni à être pessimistes, ni à être optimistes. Les premiers voient le négatif même dans les situations les plus réjouissantes, tandis que les seconds ignorent la réalité d'un monde déchu. Nous sommes appelés à être des personnes aimantes, fidèles et pleines d'espoir. Espérons donc, prions et, oui, agissons pour que la gloire de l'Évangile de Christ soit de plus en plus évidente au Canada à l'approche de ce grand et grandiose anniversaire en 2033.

david guretzki
David Guretzki est le président-directeur général de l'AEC. Vous pouvez lire d'autres articles de sa rubrique sur le site FaithToday.ca/CrossConnections. Photo des autocollants " pray" et "preach" par Nathan Dumlao.

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